Je t'aime moi non plus

Publié le par Arpenteur

On n’ose imaginer la cause la dispute qui a opposé Juan et Irma, un couple de mexicains : tacos trop cuit ? burritos pas assez fourrés ? tequila trop douce ? devoir épeler encore une fois le nom de leur village en jouant au scrabble (Oxkuzcab, 10'000 puntos !) ?. Ou peut-être un classique litige de télécommande, genre foot contre Starac. 

En tout cas, le mexicain moyen a le sang chaud et ne fait pas dans la dentelle quand il s’engueule avec sa femme. Et elle n’est pas en reste non plus. 

Le jeter de la porcelaine de grand-mère par terre, les coups de rouleau à pâtisserie, et le découpage des fringues ne sont plus à la mode. La discipline devient plus sérieuse et nécessite maintenant de réels talents d’artificier. 

Juan voulait sans doute postuler chez Al Quaida, mais n’avait qu’une moustache (ben oui, tous les mexicains ont une moustache non ?), et Irma rêvait de se lancer dans une carrière de charcutière, mais le tablier rosi de sang ne lui va pas au teint, et puis surtout, elle est trop maigre. Chacun ses frustrations. Mais attention à la goutte qui fait déborder le vase. 

Si le moindre petit couple latino, perdu quelque part au Yucatan se la joue à l’arme de destruction massive, on peut se féliciter que le couple Bush reste uni. Sinon, on aurait tôt fait de voir un porte-avion croiser dans la baignoire de Laura, et des hélicoptères furtifs chargés de missiles nucléaires lancés à la poursuite de George dans la chambre à coucher. 

En tout cas, si jamais les époux Espinoza vous invitent à dîner, ne ratez pas cette occasion de faire la bombe (à noter que cette auberge n’est étrangement pas conseillée par le guide du routard).

« Virgule » blindée, par Arpenteur, armurier depuis 1971

Dispute conjugale à l'arme lourde au Mexique MEXICO (Reuters 14 mars 2006) - Un couple de Mexicains a terminé à l'hôpital après une dispute qui a dégénéré en véritable "guérilla conjugale" à coups de couteaux, d'armes à feu et, pour finir, de bombes artisanales, rapporte le quotidien Milenio. Selon le journal, la dispute entre Juan Espinosa et Irma Contreras s'est terminée par l'explosion d'une petite bombe artisanale à l'essence qui a détruit la maison des "amoureux" à Oxkutzcab, dans la province du Yucatan, dans le sud-est du pays. Espinosa a déclaré à la presse qu'il était ravi que sa femme ait été brûlée au troisième degré dans l'explosion. Quant à Contreras, elle a regretté de ne pas avoir eu l'occasion "de lui trancher sa virilité" lors de la dispute.

 

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E
<br /> <br /> Irma, non charcutière de son état, parce que trop maigre, avait probablement opté pour une cuisine grasse et consistante. Son but : prendre des kilos et pouvoir enfin revêtir le tablier rosi de<br /> sang dont elle rêvait étant enfant (chacun ses rêves, on ne juge pas). Juan, de son côté, n'avait pas oublié les siens, et bien que se laissant pousser la moustache et tout autre endroit de son<br /> visage capillairement doté, il avait reçu le jour même une réponse à sa 43ème postulation chez Al Quaida (en 2 ans, joli score). Il n'était pas retenu. Trop gros. <br /> <br /> <br /> Et là il comprit. Subissant les habitudes alimentaires de sa femme, il avait pris du poids. Son rêve disparaissait au profit de celui de sa femme. S'ensuivit la dispute. <br /> <br /> <br /> Elle a récemment ouvert sa propre charcuterie, dans la même province du Yucatan, mais pas à Oxkuzcab. Sur l'enseigne de sa boutique on peut lire: "La saucisse de Juan".<br /> <br /> <br /> <br />
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