Par tous les seins
« Tu as vu les tétés à celle-ci ? Oh oh oh… »
Quand j’ai entendu mon beau-père s’extasier devant une bimbo siliconée, avec un enthousiasme qui l’a même poussé à lâcher quelques instants son catalogue de voitures, une question récurrente m’est venue à l’esprit. Mais bon, d’abord, j’ai été mal à l’aise parce que sa femme toute plate était là aussi, et ensuite j’ai souri bêtement. Après tout ça, je suis revenu à la question que j’avais en tête.
Pourquoi plus la formation ou l'éducation du mâle sont courtes, plus il est important pour le mâle que la poitrine de la femelle soit grosse ? Il paraît que c’est la théorie « paradoxe mammo-éducatif » que tout le monde peut aisément constater, même si, comme tout principe, il ne vaut que par ses exceptions.
En effet, pour trouver pléthore d’excroissances mammaires naturelles ou siliconées, il suffit de visiter la salle de pause d’un garage (surtout les garages, c’est bizarre ça), d’une entreprise de maçonnerie, ou d’une quelconque usine. Et là s’étalent à longueur de murs posters géants d’hypertrophies pulmonaires, et autres prouesses chirurgicales.
Autre exemple ? à l’armée, qui s’extasie toujours sur n’importe quelle démesure poitrinaire ? Etrangement, ce n’est jamais l’étudiant en médecine, le prof de philo, l’architecte ou le physicien nucléaire, qui en principe auront des perversions beaucoup moins basiques qu'un simple 105F.
Paradoxalement, les seins opulents, atout féminin par définition, sont sans aucun doute un substitut phallique. Les fans de Pamela Anderson et autres Lolo Ferrari (pseudo choisi tout à fait au hasard sans doute), sont aussi accros aux Ferrari, ou aux 4x4 citadins (tiens, mon beau-père en a un, hasard ?), et portent de préférence la moustache, la chemise ouverte et le poil apparent, un gros porte-clé accroché avec un mousqueton, juste à côté de la pochette à portable.
Les poumons joviaux semblent parfois n'être qu'un trophée qui attire l’homme peu sûr de lui, etpour lequel, se pavaner auprès d’une femme dotée de tels attributs lui permet d’affirmer une virilité dont malgré les apparences il doute.
Sans doute peut-on par conséquent déduire un corollaire du principe du paradoxe mammo-éducatif : plus les seins de la femme sont gros, plus le sifflet de l’homme est petit… non ? (d'ailleurs ne sont-ce pas ces femmes là que le mâle siffle depuis le chantier au boulot quand elle passe dans la rue?)
En cette période de calcul du coût des étudiants pour la collectivité, il faut être conscient que cet investissement réduira grandement les frais généraux de chirurgie esthétique, avec de possibles conséquences sur le marché de la grosse voiture qui pollue bien.
Et du coup, plus besoin de se demander si on doit détruire les voitures des chauffards, ni comment réduire les émissions de particules fines…
« Pourquoi » pectoral, par Arpenteur, chirurgien esthétique depuis 1971