Péter plus haut que son cul
C’est la fin des haricots. Voilà maintenant qu’on essaie d’empêcher les vaches de se laisser aller, sous prétexte que leurs flatulences participeraient au réchauffement de la planète. Et à côté de ça, on tolère totalement que les Etats-Unis se torchent avec la Convention de Kyoto…
Alors pour compenser, on investit des millions de dollars pour étudier les pets des vaches. On va finir par leur mettre un catalyseur, vous verrez. Et sûr qu’ils ne vont pas tarder à modifier génétiquement les haricots, cassoulets, et autres, pour éviter que l’on se marre à table.
Franchement, si on ne peut plus péter, qu’est-ce que ça va devenir chiant.
Fini les grimaces dans les transports publics en essayant de se retenir. Fini les vieilles dames qui tout à coup parlent un peu plus fort à la caisse du supermarché, mais qui ratent un peu la synchronisation entre les paroles censées masquer leur humanité, et le petit bruit sec ou vibrant qui secoue leur jupe à fleur, et leur met le rouge aux joues. Fini le plaisir de lâcher une toute petite caisse discrète en sortant de l’ascenseur qui continue encore sur 12 étages de plus. Fini les fou-rires des enfants, le soir avant de s’endormir dans le dortoir. Fini les concours à l’armée. Fini les bulles dans le bain…
Bon si l’on en croit l’article, cela encouragerait sans doute l’allaitement. Et comme la diminution des flatulences diminuerait évidemment les tensions dans les couples, une meilleure qualité du lait maternel serait idéale vu la probable augmentation de la natalité, qui en découlerait.
Mais d’un autre côté, avec la baisse des gaz à effet de serre, fini la canicule, et les étés à la plage. Il fera froid, on verra réapparaître des vaches à fourrure comme au bon vieux temps de l’oncle Hubert Cromagnon, qui au lieu de lait nous feront directement de la crème glacée, ce dont on se foutra bien, vu qu’on aura trop froid pour manger ça.
Alors moi je dis non.
J’en ai rien à péter de leur gaz bovins à ces pète-sec. Ca vaut vraiment pas le coup d’en faire des caisses.
Et leur étude là, c’est sans doute un coup du lobby biotechnologique bourré de types bien coiffés en blouse blanche qui se la pètent et lancent une nouvelle étude pour faire parler d’eux et pour engranger quelques millions bien sentis.
Parti comme c’est il n’y aura bientôt plus que les Tax free shop des aéroports pour pouvoir lâcher une louise en toute tranquillité. Au risque de passer pour un terroriste lançant une attaque chimique.
Et là, comme les vaches, taxés, pressés de toutes parts, nous n’aurons plus qu’une issue : le suicide en se jetant en bas d’une falaise, au risque de gâcher les vacances des baigneurs en aspergeant leur serviette de morceaux de cervelle…
« Virgule » gazéifiée, par Arpenteur, parfumeur depuis 1971
(c)photo arpenteur2003
SYDNEY (AFP) - Des scientifiques australiens et néo-zélandais ont annoncé vendredi le lancement d'une étude de plusieurs millions de dollars visant à réduire les flatulences des vaches, considérées comme une cause du réchauffement climatique. "Nous voulons des vaches à haut rendement énergétique. Nous travaillons sur l'efficacité de la digestion", a expliqué Dieter Adam, gérant de la Société pour l'amélioration du bétail, basée en Nouvelle-Zélande et partenaire du "Fonds de partenariat biotechnologique Australie-Nouvelle-Zélande". "Des données scientifiques indiquent que si les vaches sont plus efficaces dans la production de lait, elles produisent moins de méthane", gaz considéré comme un des responsables de l'effet de serre, a ajouté M. Adam. Les recherches vont en particulier aider les agriculteurs à sélectionner les espèces de bovins les plus efficaces dans la production de lait, a-t-il précisé. En 2003, le gouvernement de Nouvelle-Zélande a tenté de faire payer aux agriculteurs une taxe sur le méthane, avançant que leurs bêtes étaient responsables de plus de la moitié des gaz à effet de serre produits par le pays. Mais la "taxe sur les pets" avait été abandonnée à la suite de vives protestations des agriculteurs.(source)