Rater le coach
Il n’est pas nécessaire d’avoir fait 3 semaines d’études à la faculté d’astrologie cartomancienne Elisabeth Tessier, pour constater que mon inspiration s’est passablement essouflée...
Mais je crois que j’ai trouvé la solution : je vais prendre un coach. Ben oui, pourquoi pas moi. Tout le monde en a un.
Un coach, c’est le truc bien coiffé qui te sert à faire des choses que tu n’aimes pas ou que tu n’arrives pas à faire.
Par exemple quand tu n’arrives pas à tondre ta pelouse parce que c’est vraiment trop faire comme tes voisins, ou quand tu n’arrives pas à faire le repassage parce que ça te donne envie de pleurer, ou encore lorsque malgré presque plein d’efforts intensifs, tu ne parviens pas à écrire des billets super cools sur le blog vert le plus influent et drôle au nord de la route des cerisiers…
Le problème c’est de trouver le bon, car les coachs, c’est comme les femmes : pas facile de trouver la bonne, et encore moins la super bonne…
Alors comme tout être humain qui n’est pas occupé à mourir de faim, j’ai demandé à Gogol®, parce que lui c’est le plus fort pour te trouver des trucs dont tu n’as pas besoin, et ça c’est l’idéal quand tu cherches un coach…
Grâce à Gogol®, j’ai trouvé un coach sportif, un coach minceur, un coach look, un coach d’expression orale, un coach personnel, un coach de périnée, un coach potato, bref, toutes sortes de coach…
Même un coach sexuel. Je me demande bien ce qu’il fait lui d’ailleurs… Il s’assied sur un banc de touche, au pied du lit, en survêtement, avec un sifflet autour du cou, et te dis des trucs genre : « Vas-y, bien souple des hanches… douuuucement….làààà… bien…. Maintenant retire toi lentement… et là, vas-y d’un coup sec tu la bourres à fond… ok… parfait… pense à Rollier du service immobilier pour pas jouir trop vite…Voilàààà… Ralentis Bieeeen, embrasse lui le sein droit…lààà…. parfait… Ok, maintenant accélère à nouveau, vas-y, vas-y, ça y est… Jouis !… Ok, c’était très bien, cela fera 150 balles, à la semaine prochaine… »
Enfin bref, des coachs, j’en ai trouvé de toutes sortes, mais pas un pour m’aider à retrouver un minimum d’inspiration…
De toute façon, je le vois arriver mon coach, sans doute aujourd’hui, parce qu’il ne faut pas remettre à demain et patati patata. Il va frapper à ma porte bien rasé, souriant, et gourmetté d’argent, et il va me dire un truc genre : « C'est en toute connaissance de cause que je peux affirmer aujourd'hui que l'acuité des problèmes de la vie quotidienne interpelle chacun et nous oblige tous à aller de l'avant dans la voie d'un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun ».
Et c’est le genre de phrase qui va me saouler…
Alors finalement, je ne vais pas prendre de coach…
Ce sera pas la première fois que je suis en dehors du trend, mais tant pis…
Et puis vous, ben faudra vous contenter de cela et être patient…
« Virgule » sous perfusion, par arpenteur, à la mine depuis 1971(c)photo arpenteur2009 - Paris