La télé commande
Tu veux rire ou bien pleurer
Voir mourir ou voir baiser
Et surtout ne plus penser
Faut allumer ta télé.
Plus besoin d’imaginer
Incapable de rêver
Plus de créativité
Réfléchir c’est terminé
Elle dit vouloir informer
Te vend des parts de marché
Bouffi de publicité
Tu te laisses manipuler
L’audimat est son trophée
Tu n’as pas maté assez
Des cadavres on va montrer
Des nichons vont s’étaler
Autrefois pour gouverner
La tribu, l’humanité
La sagesse l’emportait
Les meilleurs on choisissait
Electeurs sur canapé
Ce sont eux qu’il faut berner
Des conneries déblatérer
Surtout des banalités
L’avocat et le fermier
La caissière, le sommelier
L’éboueur et le banquier
Le patron et l’ouvrier
Les jeunes et les plus âgés
Les pauvres aussi les friqués
Les grenouilles de bénitier
Les chômeurs et les pédés
Pour pouvoir les faire voter
Il faut tous les attraper
Afin de tout diriger
Et les copains remercier
Plus grand-chose à espérer
Sauf si avant de voter
Tu reprends à ta télé
De ton âme la liberté
Par pitié
« Humeur » cathodique, par Arpenteur, télétubbie depuis 1971