A un centième du vainqueur

Publié le par Arpenteur

Dans la vie d’un blog, il y a des étapes. C’est un peu comme le Tour de France, sauf qu’il y a moins de seringues dans les poches, moins de casquettes au bord des routes, et moins de gens qui font du vélo.

Comme étape, il y a par exemple l’Alpe-d’Huez, l’étape cul (à ne pas confondre avec les balançoires, ou les tapineuses), les « un an » ou autre anniversaire avec bougies, et les francs billets symboliques, tels que le premier billet ou le millième.

Dans la vie d’un blog, il y a aussi des traditions : mettre une photo de petit chat cromeugnon, faire des listes de « google request », participer à une chaîne, changer de bannière, faire un best-of ou encore bomber le torse quand on arrive à un nombre de billets symbolique.

Je n’ai pas de chat.

Je n’ai pas les moyens techniques ou les capacités de pouvoir analyser les éventuelles « google requests » qui amènent l’adolescent égaré sur ces pages alors qu’il cherchait des photos de « berna*dette chi*rac à poil sur un poney à poil longs», ou la jeune femme qui tape « comment faire pour que mon mari ressemble à Went*worth M*iller ?».

Je n’ai pas le sens artistique (et technique encore une fois) de changer de bannière.

Et participer à une chaîne, c’est déjà fait… Tout comme le best-of...

Cette analyse d’une étonnante pertinence me permet de constater que je ne suis pas doué pour respecter les traditions.

Du coup, je me suis dit que j’allais célébrer un digicode chiffre-clé.

Comme chiffre-clé, il y a le zéro, qui ne sert à rien, le 69, qui permet de faire monter les stats et autre chose chez certains, et le 100 qui contient quand même deux zéros, donc qui quelque part ne sert vraiment à rien.

C’est pourquoi, plutôt que de fêter mon premier bloganniversaire en février dernier, ou mon centième post, que je ne suis pas sûr d’atteindre un jour, tant le destin et l’inspiration sont parfois facétieux, surtout le lundi vers 12h30, j’ai pris une décision capitale pour le contenu de ce blog : je vais célébrer le nonante-neuvième post. Si jamais certaines et (n’étant pas un politicien de gauche, je renonce à utiliser systématiquement les deux genres dans mes phrases) certains n’ont pas compris, je précise que ça s’écrit comme ça en fait : « 99 ». Pas quatre-vingt-dix-neuf, pas cent, nonante-neuf !

Je trouvais que fêter un centième billet manquait quelque peu d’originalité, et était totalement déplacé avant de l’avoir atteint, et surtout, je suis grave un rebelle. Même qu’une fois en sixième, j’avais chiqué en classe alors…

C’est sûr que fêter les « un an » aurait été beaucoup plus économique en bougies, mais au diable les varisses, non ?

Alors « Joyeux 99 » quand même…

Le problème c’est que vu la sécheresse de ce printemps, il est interdit de faire du feu dans notre belle vallée. Donc il faudra faire cent sans bougies. Alors que j’en voulais 99…

Pfff… Finalement vous pouvez rentrer chez vous, on ne va rien fêter, je crois. Mais merci d’être venus.

« Virgule » 99, par Arpenteur, pyromane depuis 1971

(c)photo arpenteur2006

Publié dans Virgules

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S
Hu hu, j'aime bien le petit apparté sur ceux qui utilisent systématiquement les deux genre (et le pluriel) dans leurs phrase (et s'il n'y avait que les politiques, ce serait un moindre mal...) ça m'a toujours exaspéré.Ben sinon... je dois dire bon anniversaire ou pas ? Je ne suis pas sûr d'avoir suivi !
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S
Comment ça on n'fête rien ?? hey, j'ai pas acheté deux caisses de Dom Perignon pour ked' !!
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A
Joyeux 99ème billet , arpenteur ! Je me demandais où tu voulais en venir. Et oui, dans la blogosphère aussi il y a des marronniers.
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S
Bon anniversaire alors, ou bien   ;)
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V
Mon dieu, je suis un cliché bloggesque ambulant (sauf le petit chat, ouf!) Le seul truc qui m'a empêché de tomber dans le piège du 100ème billet "je remercie mes lecteurs, mes parents, mon agent et ma manucure sans qui je ne serais pas là" c'est... que je me suis rendue compte au 101ème billet que le 100 était passé!Alors bon nonante-neuvième billet (ça fait bizarre de lire nonante, ça me rappelle la Belgique!) et si tu veux allumer les bougies, vas en Bretagne, ça ne craint rien là-bas côté feux de brousse!
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