Rapports de peaux lisses
Le commissariat de quartier a été saisi d’une plainte et après une enquête poussée à pu rendre le rapport suivant.
Date du crime :
la date exacte n’a pas beaucoup d’importance, mais c’était environ à moins de trente minutes du départ des protagonistes pour une soirée, donc un après-midi, vers la fin.
Lieu du crime :
l’arpenthouse, plus précisément une surface d’un mètre carré, entourée de portes en plexi vaguement translucide, afin d’éviter que l’eau n’aille de l’intérieur de cet espace vers l’extérieur. D’ailleurs c’est aussi fait pour fonctionner dans l’autre sens, à savoir éviter que des choses venant de l’extérieur, ne se retrouvent à l’intérieur de cette cabine particulièrement humide. Ce qui nous le verrons, a son importance.
Personnes impliquées :
pour des raisons d’anonymat, nous sommes contraint de garder secrète l’identité des protagonistes. Mais, pour la bonne compréhension de ce dramatique événement, il est important de savoir qu’il y avait une victime et un auteur du crime. Ces notions s’entendent indifféremment au féminin comme au masculin (l’égalité des sexes nous tient beaucoup à cœur, car il est scandaleux de faire des discriminations selon la taille, certaines peuplades étant d’ailleurs paraît-il très avantagées). Toutefois, il est amusant de constater que dans la présente affaire, il s’agissait en fait de « un » victime et « une » auteure du crime.
Témoins :
aucune témoin oculaire, ni oculiste, pas même opticien, ne s’est manifesté, comme quoi personne n'a rien vu, comme d'hab. L’auteure du crime avait d'ailleurs pris soin d’occulter de manière opaque les vitres de la salle de bain avant son forfait, afin de pouvoir commettre son acte odieux à l’abri de tout regard indiscret.
Déroulement des faits :
d’après les déclarations de le victime, l’auteure se trouvait dans la douche, se préparant pour une soirée, après avoir passé de très très longues minutes devant les portes ouvertes de son armoire. Afin de ne pas accroître le retard, le victime, plutôt beau gosse, a décidé par pur gain de temps (la ponctualité étant la politesse des rois), de pénétrer dans la cabine de petite surface réservée aux ablutions aquatiques des occupants de l’arpenthouse. Il semblerait que l’intention de gain de temps n’était qu’un prétexte. Cette intrusion a provoqué les conséquences classiques qui surviennent lorsque deux personnes peu vêtues se retrouvent dans un espace confiné, et particulièrement humide et chaud. Cette activité n’a pas été la plus adéquate pour rendre aux protagonistes leur propreté virginale, mais leur a paraît-il permis de se détendre. Le victime était d’ailleurs complètement détendu au sens propre du terme (la propreté, encore) au moment où l’auteure du crime a quitté l’espace douchesque. Profitant de cet état de bien-être, et de la chaleur de la douche sur sa nuque, le victime achevait de se laver, et ne s’attendait pas à ce qui allait arriver. Sournoisement l’auteure a profité de ce moment d’inattention de le victime, pour déverser par-dessus la porte plusieurs centaines de milliers de litres d’eau glacée sur le victime au moyen d’un récipient de forte contenance, mais de nature indéterminée, qui n’a d’ailleurs pas été retrouvé. Une fois ce forfait accompli, la criminelle a de plus éclaté d’un rire machiavélique, tout en prétextant ne pas être l’auteure de cette abominable action.
Dommage constaté :
le victime a été immédiatement transformé en bloc de glace, et a perdu plusieurs centimètres de son anatomie, dommage dont on ignore à ce jour s’il est irréversible.
Transmission du dossier :
au vu de la gravité des faits constatés, le dossier est transmis aux Tribunal des commentateurs, afin que celui-ci propose le châtiment idoine, et que le victime puisse ainsi se venger de façon adéquate au moyen de représailles à la hauteur du crime commis.
« Humeur » vengeresse, par Arpenteur, inspecteur de police depuis 1971
(c)photo arpenteur2005
*EDIT provisoire sur "Retour de service" : les Virgules sortiront prendre l'air le mercredi 2 et le jeudi 3 mai 2007, entre 14h et 15h (entre la 20e et 30e minute environ), dans l'émission "Journal infime" de la RSR, dans la chronique "L'esprit du blog" de Brigitte Patient. Merci à elle.
Pour écouter, déposez vos oreilles ici. Merci de ne pas les oublier en repartant... je ne suis pas ORL.
"Virgule" précisée, par Arpenteur, animateur radio depuis 1971